28.4.08

Deux poids, deux mesures…


Une nouvelle fois, les propos de Jean-Marie LE PEN sur la seconde guerre mondiale créent la polémique dans le landernau politico-médiatique et par voie de conséquence, sème un certain trouble dans nos rangs militants. La zizanie qui règne sur la toile nationaliste, les propos inqualifiables des identitaires contre LE PEN, les commentaires à la fois insultants, quelquefois interrogatifs, désemparés ou pathétiques que je reçois sur ma boite mail, prouvent que ce sujet est conflictuel et qu'il divise d'une manière très importante notre famille politique et sert d'épouvantail à une grande majorité de Français (ce n'est pas un hasard si plus de 80 % des Français nous jugent dangereux).

Nous sommes un certain nombre de responsables, de cadres, de militants et d'adhérents à ne pas porter sur les évènements de la seconde guerre mondiale le même regard que porte Jean-Marie LE PEN sur ceux-ci. Pour autant, ce sujet ne constitue pas pour nous une ligne de fracture et cela n'enlève rien à la confiance, l'estime, la considération et le respect que nous portons à Jean-Marie LE PEN, à son histoire et à tout ce qu'il représente à nos yeux de clairvoyance, de courage, de ténacité et de dévouement.

Les propos de Jean-Marie LE PEN « n'engagent pas le Front National ». Ils ne constituent en aucun cas une ligne politique. Je rappelle qu'en son temps, Carl Lang concernant les propos de Gollnisch, puis de LE PEN avait utilisé la même formule. La vérité, c'est que nous sommes des hommes libres et que chacun est libre de penser ce qu'il veut, y compris sur ce sujet. Il serait curieux en effet de dénoncer une pensée unique à l'extérieur tout en imposant une pensée unique à l'intérieur du FN !

Après, tout est une question d'opportunité et de crédibilité politique. Chacun juge en son âme et conscience. Celles et ceux qui viennent de mener des campagnes municipales actives, mais difficiles, connaissent la position de l'écrasante majorité des électeurs, y compris nationaux, sur ce sujet. La finalité d'un parti politique est de participer à des élections en se donnant les moyens de rassembler le plus grand nombre pour prendre le pouvoir, stopper la décadence et redonner espoir aux Français.

Dans la situation actuelle marquée par une augmentation de la pauvreté sans précédent, par l'accentuation des flux migratoires, par les dégâts considérables initiés par la mondialisation économique, par l'installation durable d'un islam radical sur notre sol, les Français attendent des solutions concrètes et une vision crédible de l'avenir que nous leur proposons. Dans cette période délicate où se pose la question de l'existence même de la France, nous devons, plus que d'autres, tenir compte des effets de l'immédiateté de l'information et de l'influence de la médiatisation sur les esprits, sur les consciences. Nous devons, plus que d'autres resserrer les rangs et repartir au combat dans l'ordre et la discipline.

La récente manifestation contre les patrons voyous organisée par Marine LE PEN est un exemple à suivre. Il faut créer l'événement sur des sujets immédiatement compréhensibles par les citoyens, palpables par l'opinion. Se servir de l'actualité pour faire l'actualité et rendre crédible notre action.

Le Front National est un parti politique, avec un programme, une organisation, une vie militante. Il a subi des crises et des revers électoraux qui l'ont passagèrement affaibli. Certains en profitent pour le déstabiliser de l'intérieur. Honte à eux ! Ils sont les alliés objectifs de ceux qui le prennent pour cible à l'extérieur.

Tout doit être entrepris pour moderniser l'appareil et rendre plus efficace son action. C'est l'avenir qui compte. Le reste, les propos désobligeants des donneurs de leçons, des jaloux et des aigris, n'est que mauvaise littérature.

Concentrons-nous sur l'essentiel. Les combats électoraux à venir.

Nous ne devons donc pas participer au bal des faux-culs du système, des professionnels de l'antiracisme, des policiers de la pensée et des associations politiciennes « communautaires » ou « communisantes » qui font leur beurre de ce genre de scandale et qui ne vivent que grâce à
ça !

Pourquoi cachent-ils le texte de la conférence de presse de Jean-Marie LE PEN du 18 septembre 1987 à l’Assemblée Nationale et notamment ces passages :

« Cette réponse était claire et, pour des gens de bonne foi, ne laissait planer aucun doute sur ce que je pense du martyre du peuple juif d'Europe par les nazi et sur la condamnation que je porte sur ce crime….Les camps de concentration où moururent par millions juifs, tziganes, chrétiens et patriotes de toute l'Europe et les méthodes employées pour mettre à mort les détenus : pendaisons, fusillades, piqûres, chambres à gaz, traitements inhumains, privations…Ai-je dit autre chose et honnêtement, oui honnêtement, cela justifie-t-il le procès de sorcier que l’on me fait dans la presse écrite, parlée, télévisée ? Et qui aura la loyauté et le courage de reconnaître s'être ou avoir été trompé ou avoir trompé les autres ? Notre siècle a été celui des pires totalitarismes et des plus affreux génocides raciaux, sociaux ou religieux…Deux idéologies totalitaires et antireligieuses : le communisme et le national-socialisme, d'ailleurs alliés au début de la Seconde Guerre mondiale, ont créé l’abominable système des camps de concentration...J'ai perdu mon père « mort pour la France » pendant la guerre, je sais donc le prix du sang et des larmes, je compatis à la douleur de tous ceux qui ont vu disparaître des êtres chers dans la tourmente…Je voudrais dire aux juifs français, mes compatriotes qu'on a tenté d'effrayer par cette campagne mensongère, que je ne les confonds pas avec ceux qui prétendent parler en leur nom. La France a le même amour pour tous ses fils, quelles que soient leurs races ou leurs religions. »


Notre démocratie est viciée, inégalitaire, totalitaire. Dans tous les domaines, il y a deux poids et deux mesures.

Un exemple emblématique de l'hypocrisie d'Etat ? Le livre de Jacques ATTALI (Fayard 2005) sur François Mitterrand :

Je laisse au lecteur le soin de bien réfléchir à ce qui suit !

«

- Page 374 : Jacques Attali confirme l’entretien entre Jean d’Ormesson et François Mitterrand (cf. Voir « Le rapport Gabriel »)

- Page 374 : Sur la rencontre entre Dumas et Arafat : « encore ces lobbies et ces agents d’Israël qui prétendent faire la Loi à Paris !...Tous les ministres des Affaires Etrangères, depuis Sauvagnargues, sont allés le voir à Tunis…Nous ne sommes pas des israéliens ! La France n’est pas à la merci d’un froncement de sourcils d’un certain nombre d’agents d’Israël ou de différentes associations. »

- Page 375 : François Mitterrand parla d’un Lobby à combattre

- Page 399 : Evocation d’un certain J.P. Martin, ancien directeur de cabinet de Bousquet qui a été directeur de cabinet de Mitterrand sous la IV° république !

- Page 399 : « Il est impossible de comprendre cette époque si on ne l’a pas vécue. »

- Page 400 : René Bousquet a aidé financièrement François Mitterrand dans sa campagne présidentielle de 1965

- Page 401 : Sur Laval : « il était le seul avec Blum et Tardieu, à avoir une véritable stature…. »

- Page 407 : Sur Bousquet « C’était un homme d’une carrure exceptionnelle. Je l’ai trouvé plutôt sympathique…Je le voyais avec plaisir. »

- Page 402 : Sur Goering : ce n’était pas un idéologue, c’était un aventurier »

- Page 402 : Sur Rudolph Hess : « C’était un châtiment un peu inhumain. Vous savez, j’ai vu Hess, j’ai assisté à une séance du procès de Nuremberg. C’était grotesque de voir, devant les juges déguisés comme au spectacle ; ces accusés dont les noms avaient rempli d’horreur l’univers. Des gens terribles, certes, mais certains l’étaient peut-être moins. Et, au milieu de tous, Hess paraissait tout à fait étranger. »

- Page 402 : de Jacques Attali : « De fait, il ne s’indignait jamais explicitement de la monstruosité hitlérienne. »

- Page 411 : Sur les soldats allemands. Discours du 8 mai 1995. , « il admirait le courage de tous les combattant pendant la guerre, y compris celui des soldats allemands. »

- Page 411 : Pour Jacques Attali : on peut donc être admiratif de Laval et Pétain tout en ne cautionnant pas la dérive du régime de Vichy.

- Page 413 : « Parmi ceux de ses contemporains qui étaient, là-dessus, du même avis que lui, il n’y avait pas que des gens qui, comme lui, s’étaient compromis avec Vichy. Nombre de résistants de la première heure ne voyaient dans leur propre attitude qu’une opposition naturelle à l’envahisseur de leur pays…Même chez le Général de Gaulle, on ne trouve que peu de remarques sur la spécificité de cette troisième guerre franco-allemande ; en particulier, aucune dénonciation du génocide en marche dont il connut pourtant très tôt l’essentiel ; seulement de timides déclarations sur les « illégalités » commises par Vichy contre les Juifs français. Pas un mot contre les persécutions qui frappaient les juifs non français et les autres victimes du racisme fasciste et nazi. Au-delà des cas de François Mitterrand et de Charles de Gaulle, cette faculté de faire illusion avait été très utile à la France…Le général eut ensuite besoin de fonctionnaires d’autant plus zélés qu’ils avaient beaucoup à se faire pardonner : ce fut le cas, entre autres, d’un Maurice Couve de Murville, négociateur vichyssois du pillage allemand, ou d’un Maurice Papon, co-auteur du génocide, dont le général savait tout et dont il fit ses ministres. Enfin, certains Juifs de France, revenus des camps et craignant sans doute d’être perçus comme les miroirs intolérables d’une lâcheté nationale, choisirent de jouer les Sganarelle plutôt que de se dresser en statues du Commandeur.

»

Est-ce assez clair ? Que peut-on rajouter ? Imaginez un peu si LE PEN avait dit ça !


La vérité, l'énorme scandale et le récent film de Moati le prouve, consiste à avoir caché une vérité (parmi d'autres) tout en s'acharnant sur un homme et un parti politique avec des conséquences dramatiques pour certains militants, certaines familles, certains candidats, certains responsables...

Je ne juge pas l'attitude ou les propos de François Mitterrand. Je suis un partisan de la liberté, de toute la liberté, de toutes les libertés. Mais je constate, amèrement, que notre mouvement politique a payé un lourd tribu à cette diabolisation d'état alors qu'il n'avait aucune responsabilité dans les crimes de la seconde guerre mondiale, ni dans la conduite des affaires du pays.


Il a été un bouc émissaire parfait et il a servi de leurre à un système qui défend ses privilèges par tous les moyens, mais toujours sur le dos du peuple Français.

Alors, c'est vrai, je comprends que les propos de Jean-Marie LE PEN, tels qu'ils sont mis en musique par les chefs d'orchestre du système, puissent choquer. C'est regrettable.


Mais j'invite les Français libres à poser deux secondes leur esprit et à bien réfléchir à tout ce qui précède...


Le combat continue !

Louis ALIOT

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo ! Tout simplement BRAVO !
merci au blog de M. Vassieux de nous tenir si bien informés de l'actualité de notre famille de pensée.

Anonyme a dit…

il est totalement vrai que le FN est une famille uni pour la defense de la patrie Française contre ses ennemis interne ou externe.

Et totalement véridique également que la liberté d'expression voir contradictoire est toléré sur on argumente sa position.

devant les filles de Jean MArie Le Pen , j- ai déjà pas été commode envers leur père.

Mais bon le monde n'est pas fait d'une seule pensée .
On doit tolérer les personnes qui ne pensent pas comme soit même.

Chose qui n'existe pas au PS et UMP


RONIN

Anonyme a dit…

On se rend bien compte dans cet article a quel point nous sommes attaqués a tord vu le nombre de citations tout aussi choquantes. Le systeme n'a pas encore fini apparement, et tout est calculé. Mais les français n'osent toujours pas se lever, et ça fait de la peine.