30.6.08

Nouvelles du Front


« Gay pride », « école » et « omerta »

Le gouvernement, par la voix du Ministre de l’Education Xavier Darcos, s’est empressé de reprendre à son compte le thème central de la 7ème Marche des fiertés lesbiennes, gay, bisexuel et transsexuelles, la Gay Pride. Celle-ci se déroulera samedi et est organisée autour du slogan « Pour une école sans aucune discrimination ». M. Darcos, qui souhaite à l’évidence casser son image de « réactionnaire », a choisi le quotidien Libération pour annoncer qu’il entend « rendre systématique à la rentrée l'affichage de la ligne azur pour les questions sur l'identité sexuelle dans les lycées ». La brochure « Homophobie : savoir et réagir », à destination des enseignants et professionnels, sera disponible au sein de tous les établissements. Parlant de « l'omerta » qui entoure « l'homophobie à l'école », le ministre a souhaité que « tout élève qui pourrait subir des vexations, voire des violences, liées à son orientation sexuelle soit protégé ». Ce qui n’ira sans doute pas sans difficultés dans nos lycées pluriels, déjà minés par la violence ordinaire, sachant que ce sont dans les banlieues à fort taux d’immigration, où le modèle « patriarcal et traditionnel » prédomine, que l’homophobie prospère, souvent de manière très agressive. Une « omerta » que M. Darcos, pour le coup, n’a pas souhaité évoquer. Cette Gay Pride verra défiler aux côtés de Bertrand Delanoë des politiciens et des représentants des branches homosexuelles militantes de l’UMP, du PS, du parti communiste ou encore les Verts et autres groupuscules d’extrême gauche.

L’immigration…choisie par « eux »

Alors que la présidence française de l’UE débutera le 1er juillet, sera présenté les 7 et 8 juillet à Cannes lors d'une réunion des 27 ministres en charge des questions d'immigration, le pacte du ministre Brice Hortefeux. Au nombre de ses « priorités », M. Hortefeux a annoncé son souhait de « mieux protéger l'Europe en améliorant l'efficacité des contrôles aux frontières » ou encore de « poser les fondements d'une Europe de l'asile ». Mais derrière ces aménagements cosmétiques, il s’agit avant tout de vendre à l’UE la volonté de Nicolas Sarkozy d’amplifier l’immigration dite légale. Et ce, par le biais de l’immigration dite « choisie », mettant en concurrence les travailleurs et diplômés français avec des ressortissants des pays du sud. Dans le même temps, la calamiteuse Secrétaire d'Etat à la politique de la Ville, Fadela Amara met en place son plan « espoir banlieues », présenté le 20 juin par le Premier Ministre François Fillon à Meaux. Celui-ci concernera 215 quartiers a-t-il été expliqué et nos compatriotes sont donc invités une nouvelle fois à mettre la main à la poche, Mme Amara ayant habilement refusé de donner le montant global des fonds qui seront octroyés, avec nos impôts, à ce énième plan banlieues. Pourtant, selon un sondage Opinionway publié vendredi par Le Figaro portant sur la politique d’intégration des immigrés, 42% des Français estiment que le gouvernement en fait trop « en matière de protection sociale pour intégrer les immigrés », 37% que l’UMP au pouvoir accorde trop de subventions aux associations d’immigrés. 35% des sondés s’accordent également à penser que les immigrés bénéficient de manière abusive des « soins médicaux », d’ « aide au logement » (29%) ou à « l’emploi » (23%) au détriment de nos compatriotes. Enfin dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine, seulement 4% des personnes interrogées estiment que la politique du gouvernement est efficace, 46% la juge « peu efficace » et 14% « pas efficace du tout ».

Dictature

Mercredi, Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la publicité sur les chaînes du service public. Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) a estimé qu' « en proclamant l'arrêt de la publicité sans aucune vraie compensation, ni aucun financement pérenne assuré, c'est bien à une reprise en main que veut se livrer le Président de la République ». Reprise en main pointée plus largement par Jean-Marie Le Pen qui relevé que M. Sarkozy, « en voulant que le président de France Télévisions, autrement dit des cinq chaînes de télévision publique, soit nommé par l’exécutif, c’est-à-dire par lui-même, celles-ci seront clairement des chaînes de propagande gouvernementale. Et c’est au moment où la Cour des comptes lance un nouveau cri d’alarme sur la situation financière de la France, que Nicolas Sarkozy fait cette annonce. Le contrôle gouvernemental des médias allant de pair avec le délabrement de l’économie, c’est le lot commun des dictatures » a noté le Président du FN. Cette suppression de la publicité sur les chaînes publiques a été également critiquée par un Parti socialiste qui a dénoncé jeudi « le sabordage orchestré de l'audiovisuel public ». L’UMP a eu beau jeu de rappeler que depuis 1968 la gauche, les milieux dit intellectuels ont « toujours défendu la suppression de la publicité à la télévision ». Mais ce transfert de la manne publicitaire aux chaînes privées, ce qui ne peut que réjouir un fidèle de M. Sarkozy comme M. Bouygues, occulte en réalité le vrai débat. On se souvient de la polémique qui avait éclaté il y a quatre ans, lorsque l’ex-PDG de TF1, Patrick Le Lay, avait écrit dans son livre « Les dirigeants face au changement », - significativement préfacé par Ernest-Antoine Seillère - que « le métier de TF1 c’est d’aider Coca Cola à vendre son produit (…). Ce que nous vendons à Coca Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible » (FDA Quotidien du 10/08/2004). Or les cris d’orfraies poussés par l’aile gauche du Système devant les propos de M. Le Lay hier, contre la suppression de la pub aujourd’hui sur le service public relèvent de la plus basse hypocrisie. Nos vertueux hommes de gauche, toujours aux commandes, sans « rupture », du monde médiatico-culturel, qui ont fait main basse depuis des décennies sur les programmes des radios et télévisions de la sphère publique mais aussi privée, sont aussi les principaux responsables de l’affaissement général de la qualité des programmes. Ce sont eux qui ont mis en place les coteries qui se partagent les temps d’antenne, se goinfrent en produisant les émissions poubelles qui squattent le Paf (paysage audiovisuel français), qui ont instauré la dictature du prêt à penser en évinçant quasi systématiquement des émissions dites sérieuses les artistes, écrivains, intellectuels qui ont le front de refuser l’idéologie dominante. Entre survendre jusqu’à l’écœurement une marque de soda américain ou acclimater les esprits à trouver « géniale » la dernière daube de « BHL », quelle est la différence ?

Aucun commentaire: