4.3.09

Anti-protectionnisme : Sarkozy se soumet à la Commission européenne

Les dirigeants de l’UE se sont retrouvés dimanche à Bruxelles pour tenter de faire taire les tensions, polémiques et autres divisions qui sont apparues à la faveur de la crise. Au cœur des discussions, la situation du secteur automobile, qui emploie 12 millions de travailleurs en Europe, et qui avait offert à Nicolas Sarkozy l’occasion de proférer les fausses promesses auxquelles il a habitué les Français.

Soucieux de donner encore l’illusion qu’il est autre chose qu’un simple gouverneur de province prenant ses ordres à Bruxelles, M. Sarkozy avait bombé le torse et annoncé en février que dans le cadre du plan gouvernemental, les constructeurs automobiles pourraient obtenir des prêts à taux réduits à condition qu’ils s’engagent à éviter toute délocalisation « en Tchéquie ou ailleurs ». Alors de deux choses l’une : soit Sarkozy mentait en affirmant son refus des délocalisations, soit il pensait sincèrement qu’il avait encore un semblant de pouvoir, et il n’a pas pris la mesure de la politique européiste menée par l’UMPS, lui-même et ses amis depuis Maastricht. Dans les deux cas, ça fait désordre…

Toujours est-il que cette annonce sarkozyste a été taxée de « protectionniste » par les Tchèques et avait fait immédiatement réagir la Commission européenne. Mais poursuivant, voire accélérant la politique d’abdication de notre souveraineté au profit de l’entité euromondialiste, le petit Nicolas est rentré à la niche illico presto. Ce qui a permis au Figaro de titrer en Une, la veille du sommet de ce 1er mars, que Bruxelles et Paris ont trouvé un accord visant à désamorcer la polémique.

Ainsi la Commission européenne se dit «satisfaite des garanties présentées par Paris, qui ne conditionne plus ses aides à la localisation des activités en France ». L’UMP au pouvoir s’est en effet engagé à ce que « les conventions de prêts signées avec les constructeurs ne contiennent aucune condition de localisation, relevant de la localisation de leurs activités ou de l’approvisionnement en priorité auprès de fournisseurs installés en France ». D’où la satisfaction de la Commission européenne, face à « l’absence de caractère protectionniste » du plan français.

Satisfaits, les ouvriers de l’usine de Clairoix (Oise) le seront nettement moins, puisque ce même numéro du Figaro annonçait que l’équipementier automobile allemand qui les emploie pourrait fermer. Une «éventualité» qui doit être «prise au sérieux» selon la direction. Cette Europe-là n’a pas fini de nous faire mal, il s’agit donc de lui adresser dans les urnes le signal qu’il convient le 7 juin !
Source : http://www.nationspresse.info

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