25.11.09

Identité Nationale : La contribution de Jacques Vassieux

bachaga-monpays4 Dis-moi Français, ne crois-tu pas qu’il est temps de relever la tête ?

Je viens d’un pays qui n’existe plus. C’est sans doute pour cette raison que je tiens plus que tout au monde à ce qui me reste, à ma Patrie, à la France. Et c’est sans doute pour cela que je me sens profondément français. Mais aujourd’hui, moi le militant engagé depuis si longtemps, j’ai mal au cœur de voir ce qu’est devenue ma généreuse Patrie. Oui, généreuse, car pour moi la France reste à jamais le seul pays qui se soit autant préoccupé des autochtones en scolarisant, soignant, éduquant, construisant au profit et pour l’ensemble des populations qu’elle avait en charge. Nos ingénieurs ont créé des routes, des villes et des villages. Nos médecins ont créé des hospices et hôpitaux partout sur le territoire portant leurs soins à toute population sans discernement de race ou de religion, non plus que de conditions sociales ! Aujourd’hui encore nous accueillons toute la misère du monde.

Abandonner mes biens a été difficile. Abandonner mon cimetière a été un déchirement. Car voyez-vous, mon grand-père et son père avant lui, sont morts trois fois :

- une première fois, les reins cassés pour avoir défriché et travaillé une terre aride, les mains crevassées et le visage buriné par un soleil de plomb,
- une seconde fois, lorsque j’ai quitté mon pays et abandonné leur tombe,
- une troisième fois, quand cette population que nous avions civilisé a profané notre cimetière et ouvert toutes les tombes !

J’ai aimé, j’ai pleuré et regrette encore cette Algérie Française que j’ai connue. Et je pensais que plus jamais je ne reverrai jouer ce mauvais film : la perte de notre souveraineté. La perte d’une partie de notre territoire national. Et pourtant, le cauchemar est en train de réapparaître.

J’ai rejoint la Métropole, que, comme beaucoup de Pieds-Noirs, je ne connaissais qu’à travers les livres d’histoire, et l’enseignement de mes professeurs. Je confesse une grande naïveté, car j’avais de la Mère Patrie une image un peu « victorienne » et j’étais persuadé que les agissements de tous ces traîtres qui avaient soutenu le fellagha ne pouvaient que résulter de marginaux que les tribunaux un jour condamneraient inexorablement ! C’est le contraire qui s’est produit et ce sont les patriotes qui ont été jugés et condamnés !

Pour moi, la France, c’était depuis toujours, le pays de grands soldats, et sans remonter à VERCINGETORIX, CHARLEMAGNE, DU GUESCLIN, JEANNE D’ARC ou LOUIS le quatorzième, mais plus près de nous, LYAUTEY, LECLERC, JUIN, Le Bachaga BOUALAM – Bachaga BOUALAM qui était de ces hommes encore capables, après les pires injures faîtes aux siens, de regarder avec émotion les couleurs françaises -, et tant d’autres encore, venaient conforter mes convictions.

Pour moi la France, c’était NAPOLEON et les grandes réformes, sa conception de l’Europe, et ce fameux code civil qui a encombré bien de mes nuits d’étudiant.

Pour moi la France, c’était des hommes et des femmes scientifiques de renom, des inventeurs de génie, des grands chirurgiens, de grands littéraires, des peintres de talent, des musiciens immortels.

Pour moi la France, c’était aussi le peuple de fraternité, de la générosité, du courage, de la justice et puis aussi, cet esprit « gaulois » où l’on peut faire des choses très sérieusement sans se prendre au sérieux.

Pour moi à l’époque et surtout, la France c’était la Paix ! Pour moi la France, c’était… la France !

D’ailleurs, dans ma Famille et au plus loin que remonte ma mémoire, nous avons servi cette France-là, en 1870, en 1914 et en 1940, et 1954 bien sûr.

J’aimais cette France, viscéralement.

Aujourd’hui je regrette et je pleure cette France-là !

Car à l’évidence cette France n’est plus !

Que reste-t-il en effet et qu’observons-nous aujourd’hui, de nos institutions, de nos structures, de notre société en général ?

L’Armée – Notre belle et grande muette, politiquement mal dirigée et mal commandée, a sacrifié ses plus grands officiers, ses plus grands décorés, en les condamnant elle-même. Vainqueur sur le terrain, et malgré tous les sacrifices consentis, que reste-t-il de notre grande armée et de son honneur aujourd’hui ? Certains corps d’élite auxquels je me raccroche comme un désespéré, fier d’observer l’anniversaire de CAMERONE ou encore le comportement de certains de nos petits gars sur les T.O.C.

La Police – L’une des meilleures du monde hier encore, elle a baissé les bras, en l’état des instructions qui lui sont données, où il est permis a ses agents de se faire tuer, sans pouvoir ni riposter, ni remplir la mission qui leur revient de droit. Notre police a perdu sa conviction, son efficacité, et on la comprend ! Il n’est d’ailleurs que d’observer le nombre de suicides dans ses rangs ! Une médaille attribuée hypocritement à titre posthume, ne fait pas revenir un père dans son foyer. S’installe donc dans nos banlieues, un état de non-droit, où règnent la terreur, le viol, le vol, le crime. A nos portes, à nos dépens !

Le Magistrat – Tiraillé dans les méandres intellectuels juridico-politico-socio-économiques, en regard d’un rôle toujours de plus en plus surchargé, notre magistrat a perdu tout le respect du justiciable. Il n’est que d’observer la tolérance accordée lors de certains jugements qui pourraient parfois confiner au laxisme. Sans parler encore de la responsabilité, lors de récidive, qui revient au juge d’application des peines ! Où est l’exemplarité de la peine, quand un repris de justice, condamné de multiples reprises pour des faits identiques, se fait reprendre une fois encore en flagrant délit ?

La Politique — Je ne connais pas un seul pays actuel, où l’homme politique soit tombé aussi bas que le nôtre. Servile, son seul objectif consiste aujourd’hui à se faire élire. Elu, son seul objectif sera de se faire réélire. Entre temps, il disposera de fonds colossaux, prélevés au travers d’une fiscalité parmi les plus lourdes du monde ! Le Crédit Lyonnais, les détournements de la société Elf, le sang contaminé, sont des scandales que la décence hier encore, aurait conduit leurs auteurs au suicide. Aujourd’hui, non seulement chacun demeure accroché à son poste, à son titre et à ses avantages, mais encore, par le jeu de découpages électoraux soigneusement étudiés, ils gouvernent toujours notre Pays sans aucune vergogne. Outre une immunité parlementaire bien pratique, il peut s’auto-amnistier, et/ou bénéficier encore de juridiction spécifique. Ce Politique a perdu toute confiance de ses électeurs. En l’état de telles prévarications, voter n’a plus aucune signification, et pourrait même s’entendre, hélas, comme de la complicité.

Le Clergé — En perdant sa soutane, en abandonnant la langue universelle de l’église catholique romaine, en s’immisçant dans la vie politique, le prêtre a perdu son âme. Comment pourrait-il s’occuper des nôtres ? Et qui, demain, s’en occupera, tant le nombre de vœux prononcés chaque année est faible ? Au moment même où l’intégrisme, avec toute sa rigueur, impose aujourd’hui ses lois à une population mondiale en fulgurante expansion.

Le Citoyen — Assisté de chaque instant, indemnisé de tout, bénéficiaire de tous les droits sans aucune contrepartie, manipulé lors de chaque consultation électorale par les promesses d’un éden toujours à venir, bénéficiaire d’allocations, d’indemnités, de revenus d’insertion, et j’en passe, notre citoyen français a perdu totalement sa lucidité, voire sa fierté. En regard de son environnement, et de la carence des pouvoirs publics, il se croit autorisé aussi bien à brûler un feu rouge, stationner n’importe comment et n’importe où, qu’à se conduire comme il vit : en se moquant des autres ! Se complaisant dans le loto ou le quinté, il envahit les stades où les nouveaux jongleurs de foot constituent ses nouveaux dieux, passant allègrement des vacances d’hiver aux vacances d’été, des ponts aux congés de maladie, son principal souci demeure de travailler de moins en moins, et gagner de plus en plus, deux choses incompatibles.

La Cellule Familiale — Elle était le creuset où se construisait l’unicité culturelle, sociale et économique du couple et de ses enfants. Le sacrement du mariage et les dispositions du code civil cimentaient cette union dans laquelle s’épanouissaient les acteurs socio-économiques. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Union libre, concubinage reconnu, naissance sous « X » avortements légalisés, divorces en permanente augmentation, ont fait exploser cette pierre angulaire sur laquelle reposait l’équilibre de la société civile. Les dispositions relatives au pacte social légalisent désormais l’union d’homosexuels et ainsi la boucle de la plus parfaite dégénérescence de notre société est bouclée.

Nos Jeunes — Alors qu’ils sont notre avenir, alors qu’ils sont les forces vives d’un pays, alors que tout devrait être conçu pour eux, les meilleurs de nos étudiants, sous couvert de stages à effectuer à l’étranger, ont quitté notre Métropole, et ils ont largement bien fait. Ceci se vérifie à LONDRES notamment, où nombre de nos jeunes Français travaillent aujourd’hui en contrepartie de salaires très performants. C’est donc dire que ceux d’entre eux qui nous restent doivent, soit se plier aux contraintes socio-économiques de notre paysage professionnel, chercher un travail, une dignité d’homme ou de femme, avec les difficultés que l’on sait, soit se lancer dans l’aventure individuelle, où ils sont chassés et tirés comme des lapins au coin du bois, par les diverses charges sociales et fiscales auxquelles ils se trouvent soumis et qui, dans une trop grande majorité de cas, les conduisent à la faillite. Notre pays perd sa meilleure jeunesse. Je ne parle là que de nos enfants, sans aucune référence, bien entendu, à ces « Jeunes » casseurs de banlieue, qui ne sont qu’un ramassis de vulgaires bandits, mineurs ou non !

Nos Artisans — Ce sont les sacrifiés du régime. Malgré leur courage, leur obstination, leur créativité, leur bonne volonté, leur compétence, ils succombent sous le poids des charges qui les écrasent. Dans un marché dont on prend conscience aujourd’hui qu’il est mondial, comment voulez-vous que nos artisans puissent emporter des contrats, quand la concurrence est allégée de toutes les contraintes sociales et fiscales qui pèsent sur leurs épaules. En conséquence, beaucoup s’expatrient et créent leur propre structure à l’étranger, qui les accueille avec le respect dû à leur compétence. C’est un énorme gâchis intellectuel et financier !

Nos artistes — Tous les goûts sont bien entendu dans la nature, et il faut de tout pour faire un monde. Mais je ne pense pas que nos impressionnistes traversent les siècles avec le même bonheur qu’un DE VINCI ou un LE NAIN par exemple, ou que notre musique disco se chante demain comme les sonates de BACH, HAYDN, MOZART, SCHUBBERT et plus près de nous, STRAVINSKTY ou encore RAVEL ! Quand on voit les subventions accordées par le ministre de la culture de la France, prélevées sur nos impôts, à des structures répondant au nom de « Nique Ta Mère », on est en droit de s’interroger sur les valeurs qui sont devenues les nôtres aujourd’hui. Nous avons même perdu ce qui a fait la grandeur de la France : ses artistes et leur talent ! Je pense même que nous avons perdu la raison tout court !

La Presse — Par ces mensonges, ses non-dits, ses reportages orientés, sa partialité, écrite ou télévisuelle, c’est LA responsable de la misère intellectuelle où s’engage notre société. Le bon public bien crédule se laisse endoctriner par caméras interposées. Du moment que la télévision l’a dit : c’est la vérité ! D’ailleurs, il faut savoir que « passer » à la télévision est un événement recherché par tous les politiques ! Quelle audience ! Et c’est ainsi que, chaque jour, plusieurs fois par jour, comme une perfusion mortelle, le poison de la désinformation se distille dans tous les foyers de France, créant ainsi une fausse vérité ! Personne, jamais, ne dira assez fort le mal qu’a fait à notre société la presse en général, et la télévision en particulier. Sauf en France, où la population ne songe qu’aux réjouissances, sinon à la jouissance tout court, notre presse a perdu toute crédibilité.

Je pourrais ainsi continuer à parler de certains de nos sportifs, aussi largement payés que dopés, bien entendu décorés de la légion d’honneur (c’est évident) ou bien encore de nos banlieues qui s’enflamment chaque jour sans aucune poursuite, dans un état de non-droit. Je pourrais aussi évoquer la morale élastique, les grandes combines d’état-major des grands partis politiques, qui n’ont d’autres mots à la bouche que celui de démocratie, et qui agissent en toute immunité, dans leur seul intérêt.

Durant la dernière guerre, CHURCHILL, s’adressant aux Français, leur dit un jour : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre. »

Pour l’ensemble de ces démissions en général, Français, vous avez choisi le déshonneur, et vous avez la guerre. Car vous l’avez toujours la guerre et elle se prolonge aujourd’hui de la même manière que nous l’avons vécue, par les mêmes acteurs, par les mêmes moyens : la terreur, le viol, le vol, l’argent de la drogue, le crime. Au rasoir ou au couteau, dans le métro, les couloirs, les rues de certains quartiers, et bien entendu, dans ce que l’on appelle désormais les banlieues. Et l’on retrouve notre police impuissante à entrer dans ces lieux de non-droit. Avec le SAMU et les pompiers, c’est le droit et la civilisation qui reculent, faisant place pour une chienlit qu’il faudra bien juguler un jour autrement que par des remontrances de pacotille qui ne font trembler que la voix de nos juges, totalement débordés et impuissants.

Et pourtant !

Et pourtant, Dieu merci, la plus grande majorité de notre pays est composée d’hommes et de femmes travailleurs, attachés à des valeurs immuables, à leur souveraineté, à l’identité nationale, Ces gens « normaux », généreux, de tous horizons et de toutes conditions, ces petites gens, ces honnêtes, ces sans-grade, cette bonne et tranquille population aspire à la paix. Cependant, marginalisés, manipulés, anesthésiés, ils observent un silence coupable que ce soit par égoïsme, par lâcheté, ou par étouffement. C’est pour eux que je continue de me battre au sein du Front National, alors que notre douce et belle France, chantée depuis l’antiquité pour ses paysages, sa grandeur d’âme, sa douceur de vivre, est en train de mourir.

Dis-moi Français, ne crois-tu pas qu’il est temps de relever la tête ?

Jacques Vassieux
Conseiller régional Rhône-Alpes
Tête de liste aux élections régionales de 2010 pour la Savoie

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