23.1.10

Identité nationale à Lyon : Un débat confisqué

Hier Vendredi 22 janvier le ministre Eric BESSON est venu « débattre » sur l’Identité Nationale dans une préfecture du Rhône en état de siège, où, seul des élus du Front National, j’ai été admis à pénétrer, les autres étant refoulés.

J’ai interpellé M. Besson sur sa stupéfiante déclaration de La Courneuve : « La France, ce n’est pas un peuple, ce n’est pas un territoire, ce n’est pas une langue, ce n’est pas une religion, c’est un conglomérat (…) »

J’ai dit qu’au contraire la France était un peuple (auquel certes se sont agrégé des personnes venues d’ailleurs), un territoire (métropolitain et ultramarin, enrichi et défendu au cours des siècles), une langue (et une culture exceptionnelle), et que, s’agissant de la religion, si elle reconnaît la liberté de pratiquer tous les cultes, il serait aussi absurde de nier l’influence du christianisme sur sa civilisation qu’il le serait de méconnaître celle du bouddhisme sur le Japon ou de l’islam sur l’Arabie.

« S’il n’y a pas de Nation, à quoi sert le Ministre de l’Identité nationale ? Au lieu de « Morts pour la France » faudra-t-il graver sur nos monuments : « Morts pour le Conglomérat » ? ai-je conclu.

Je me réjouis que le Ministre, ainsi apostrophé, soit revenu sur ces propos, assurant qu’ils avaient été mal compris, sortis de leur contexte, etc, ce qui n’est pas évident à l’audition de son discours sur You Tube. Il parlait selon lui de la France « d’avant la France ».

Mais de quand date exactement ce commencement ? Mystère… Par ailleurs, contrairement à ce qu’affirme M. Besson, la population française a été remarquablement stable pendant des siècles, et il y a bien, même s’il le nie, des « Français de souche ».

Certes, des étrangers adhérant à cette nation peuvent devenir Français à part entière. Tous les jeunes qui se sont exprimés à la Préfecture du Rhône étaient issus de l’immigration. Certains ont dit des choses justes.

Mais on aurait aimé qu’il y eût parmi eux, ne serait-ce qu’UN jeune Dupont ou un jeune Martin, UN jeune « souchien » racketté dans son lycée, UN chauffeur de ces bus régulièrement agressés, UN de ces pompiers si souvent caillassés…

Manifestement, les Français devenant étrangers dans leur propre pays n’avaient pas leur place dans les salons dorés de la Préfecture. Ce peuple-là fait peur aux élites : il les renvoie à leurs propres carences.

Bruno Gollnisch

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