par La Rédaction du DL
La région ayant compétence sur les lycées, la loi prévoit qu’elle délègue des élus dans les conseils d’administration de ces établissements. En général, la désignation de ces représentants passe comme une lettre à la poste et la répartition se fait grosso modo au prorata des groupes. À l’exception notable cependant du Front national, qui en est exclu de longue date avec la bénédiction plus ou moins tacite des autres groupes de l’hémicycle.
Cette fois-ci, il en va autrement car au terme du vote, les élus de l’UDC (Union de la droite et du centre) ont obtenu seulement 15 sièges sur les 288 lycées publics que compte la région Rhône-Alpes. En fait de siège, c’est d’un strapontin que devra se contenter l’opposition…
Thierry Kovacs (UDC/Isère) y voit « un esprit de fermeture et un recul démocratique » de la part de la majorité de gauche de Jean-Jack Queyranne. « Avec 40 élus en 2010, l’UDC a moins de sièges dans les lycées que l’UMP avec 28 élus sous le précédent mandat » a calculé l’élu viennois.
Et question calcul, il ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Selon lui, Gérard Leras (Europe Écologie-Verts/Isère) désigné pour siéger au lycée agricole de la Côte-Saint-André va « devoir effectuer 192 km aller-retour depuis son domicile » et rejeter « 32 kg de CO2 » pour honorer sa mission. Pour siéger au lycée de Seyssuel, l’élu écologiste va parcourir « 280 km » et alourdir son bilan carbone de « 46 kg de CO2 » a encore démontré le conseiller UDC… Bref, à l’heure des comptes, seul le Front national, par la voix de Bruno Gollnisch, s’est réjoui de ce retour de boomerang à la face de l’UDC !
D’ailleurs Bruno Gollnisch a annoncé qu’il allait « déférer auprès de la juridiction compétente », tant sur cette question de la représentation dans les lycées que sur le dossier de la commission permanente, « une plénière-bis » selon lui puisque les 157 conseillers régionaux y siègent.
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