5.3.10

Jacques Vassieux, tête de liste savoyarde du Front national : « Nous ou le chaos »



Jacques Vassieux chez Bruno Gollnisch, tête de liste régionale, pour une séance de travail
Jacques Vassieux chez Bruno Gollnisch pour une séance de travail

ELECTIONS REGIONALES
Jacques Vassieux, tête de liste savoyarde du Front national : « Nous ou le chaos »

par La Rédaction du DL


Le Front national, il l’a presque trouvé dans son berceau. Jacques Vassieux le reconnaît. « Je suis né en 1951 à Bône, en Algérie. À l’époque, c’était la France… » Le ton est donné. Pied-noir depuis cinq générations et en 1962, comme un million de compatriotes : « la valise ou le cercueil ».

« La perte d’une patrie, une culture qui nous est imposée, je sais ce que c’est, je l’ai déjà vécue ; alors quand je vois ce qui se passe aujourd’hui je n’ai pas envie que cela recommence ; le film, je l’ai déjà vu… »
Engagé en politique depuis 1981

Adolescence en Haute-Savoie, à Seyssel, collège puis lycée d’Annemasse. Service militaire au 13e Dragon parachutiste de Dieuze : « les paras ce sont les seuls qui nous ont défendus quand les fells nous attaquaient. » Autodidacte, Jacques Vassieux exerce plusieurs métiers avant de devenir agent immobilier.

Son engagement politique, il le date, sans hésiter, de 1981. « À partir de là, la situation s’est dégradée en France : chômage, insécurité… » Une génération Mitterrand inversée, en quelque sorte.

En 1983 il créé à Lyon un mouvement politique « L’Union pour le respect des droits des Français ». L’année suivante, il adhère au FN. « Pourquoi Le Pen ? C’est le seul à avoir défendu l’Algérie française. »

Installé à Poisy (Haute-Savoie) Jacques Vassieux, en 26 ans, a participé à toutes les élections. De 1989 à 2001 il est conseiller municipal de Meythet (Haute-Savoie). En 1998 il est élu au conseil régional Rhône-Alpes et réélu en 2004. Patron de la fédération de Savoie du Front national il revendique 1500 abonnés dans le département à « Nouvelles du Front » le bimensuel du parti.

« Fiscalité, économie, insécurité… il n’y a plus un domaine aujourd’hui où cela fonctionne. » Et de renvoyer dos à dos le président du conseil régional sortant et le président de la République. « Queyranne a dépensé un million d’euros pour un logo et donné 65 000 € à un patineur que l’on retrouve sur sa liste ! L’endettement a augmenté de 43 % en dix ans et les impôts ont été multipliés par dix » proteste le candidat frontiste qui n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat : « Il avait promis de nous débarrasser des racailles et qu’il n’y aurait plus de SDF dans la rue… On voit ce qu’il en est… »

À l’UMP qui l’accuse de faire le jeu du PS il répond sans hésiter : « Ce n’est pas nous qui avons choisi le mode de scrutin, c’est Raffarin. »

Fils de cuisinier, aîné d’une fratrie de quatre, Jacques Vassieux confie qu’il a plutôt une sensibilité de gauche. « Au 2e tour en 2007, je n’ai pas voté. Si c’était à refaire je voterais Ségolène ! »*

Pas question en revanche de laisser le monopole de la question sociale à la gauche ou l’extrême-gauche.

Jusqu’au 14 mars Jacques Vassieux va privilégier les contacts sur le terrain. En espérant faire aussi bien qu’en 2004 : 16,4 % au premier tour.

NDLR : * Propos sortis du contexte et ajoutés par le journaliste du Dauphiné Libéré

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