ELECTIONS REGIONALES
Jacques Vassieux, tête de liste savoyarde du Front national : « Nous ou le chaos »
par La Rédaction du DL
Le Front national, il l’a presque trouvé dans son berceau. Jacques Vassieux le reconnaît. « Je suis né en 1951 à Bône, en Algérie. À l’époque, c’était la France… » Le ton est donné. Pied-noir depuis cinq générations et en 1962, comme un million de compatriotes : « la valise ou le cercueil ».
« La perte d’une patrie, une culture qui nous est imposée, je sais ce que c’est, je l’ai déjà vécue ; alors quand je vois ce qui se passe aujourd’hui je n’ai pas envie que cela recommence ; le film, je l’ai déjà vu… »
Engagé en politique depuis 1981
Adolescence en Haute-Savoie, à Seyssel, collège puis lycée d’Annemasse. Service militaire au 13e Dragon parachutiste de Dieuze : « les paras ce sont les seuls qui nous ont défendus quand les fells nous attaquaient. » Autodidacte, Jacques Vassieux exerce plusieurs métiers avant de devenir agent immobilier.
Son engagement politique, il le date, sans hésiter, de 1981. « À partir de là, la situation s’est dégradée en France : chômage, insécurité… » Une génération Mitterrand inversée, en quelque sorte.
En 1983 il créé à Lyon un mouvement politique « L’Union pour le respect des droits des Français ». L’année suivante, il adhère au FN. « Pourquoi Le Pen ? C’est le seul à avoir défendu l’Algérie française. »
Installé à Poisy (Haute-Savoie) Jacques Vassieux, en 26 ans, a participé à toutes les élections. De 1989 à 2001 il est conseiller municipal de Meythet (Haute-Savoie). En 1998 il est élu au conseil régional Rhône-Alpes et réélu en 2004. Patron de la fédération de Savoie du Front national il revendique 1500 abonnés dans le département à « Nouvelles du Front » le bimensuel du parti.
« Fiscalité, économie, insécurité… il n’y a plus un domaine aujourd’hui où cela fonctionne. » Et de renvoyer dos à dos le président du conseil régional sortant et le président de la République. « Queyranne a dépensé un million d’euros pour un logo et donné 65 000 € à un patineur que l’on retrouve sur sa liste ! L’endettement a augmenté de 43 % en dix ans et les impôts ont été multipliés par dix » proteste le candidat frontiste qui n’est pas plus tendre avec le chef de l’Etat : « Il avait promis de nous débarrasser des racailles et qu’il n’y aurait plus de SDF dans la rue… On voit ce qu’il en est… »
À l’UMP qui l’accuse de faire le jeu du PS il répond sans hésiter : « Ce n’est pas nous qui avons choisi le mode de scrutin, c’est Raffarin. »
Fils de cuisinier, aîné d’une fratrie de quatre, Jacques Vassieux confie qu’il a plutôt une sensibilité de gauche. « Au 2e tour en 2007, je n’ai pas voté. Si c’était à refaire je voterais Ségolène ! »*
Pas question en revanche de laisser le monopole de la question sociale à la gauche ou l’extrême-gauche.
Jusqu’au 14 mars Jacques Vassieux va privilégier les contacts sur le terrain. En espérant faire aussi bien qu’en 2004 : 16,4 % au premier tour.
NDLR : * Propos sortis du contexte et ajoutés par le journaliste du Dauphiné Libéré
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