17.3.08

Nous sommes prêts !

Nous sommes prêts !

Dans le contexte financier et politique que l’on connaît, le mouvement de Jean-Marie Le Pen est parvenu à constituer 120 listes municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants. Le FN aligne également plus de 1.100 candidats aux cantonales. Des dizaines de milliers d’affiches ont été collées, des centaines de milliers de tracts ont été distribués et les nationaux ont su compenser par leur énergie et leur inventivité à la « campagne de pauvres » à laquelle ils ont été contraints. A ce sujet le très émouvant clip de campagne déposé dans toutes les boîtes aux lettres de la ville d’Hénin-Beaumont par l’équipe de Steeve Briois et Marine Le Pen, ou encore le message en musique du candidat Dominique Martin distribué pareillement à Cluses ont été des outils de promotion intelligents. Le fait qu’en un temps record et au pied levé, Eric Dillies ait pu constituer à Lille sa liste, mais aussi que le FN, dans la très difficile conjoncture sociologique parisienne ait réussi à être présent dans les vingt arrondissements de la capitale, prouve les capacités de mobilisation de l’Opposition nationale. Tout comme à Nice, où malgré la concurrence importante à « droite », le FN a pu aussi se remettre en ordre de bataille. Les médias ont pareillement pointé le fait que le FN retrouve à Marseille avec Stéphane Ravier son statut d’arbitre incontournable, sans même parler de villes de moindre importance où les nationaux pèseront de tout leur poids… Bref même si le FN ne récoltera pas forcément les fruits de ses efforts à l’occasion des municipales et des cantonales, scrutins marqués par un fort clientélisme, même s’il est à craindre que la désillusion envers l’UMP au pouvoir passe par le stade de l’abstention avant celui du bulletin FN, les nationaux ont semé pour l’avenir.

Retour de flamme

Mais la campagne électorale a d’ores et déjà démontré que l’Etablissement n’a pas réussi à éradiquer la résistance à l’euro-mondialisme et au socialo-sarkozysme, à l’heure où Jean-Marie Le Pen a lancé jeudi un appel solennel aux électeurs à résister dans les urnes en votant pour les candidats nationaux. Etablissement politico-médiatique dont les représentants ont été surpris par la capacité des nationaux à aligner autant de candidats aux cantonales, scrutin plus politique que les municipales qui, en toute logique, devrait permettre au Front National d’amorcer un rebond significatif par rapport aux législatives de juin dernier. La peur d’un retour de flamme est en tout cas évidente chez les caciques du Système, lequel, c’est un signe, a réactivé dernièrement ses supplétifs des habituels groupuscules extrémistes de gauche pour s’en prendre aux militants frontistes, comme ce fut le cas notamment à Lyon et à Paris ces derniers jours. Tout aussi significativement, se sont généralisées aussi les déclarations venimeuses contre les patriotes, émanant notamment de l’UMP ou du Modem.

Mensonge d’avant premier tour…

La publication jeudi d'un taux de chômage particulièrement bas à la fin 2007 n’est bien sûr pas anodine à quelques heures du premier tour des élections… et tente d’occulter la rechute de janvier 2008. Le gouvernement s’est attribué le mérite du recul du chômage, officiellement de 7,8%. On le sait, la propension au mensonge est un seconde nature chez les sarkozystes qui annoncent pareillement sans rire trois millions de crimes et délits par an là où il y en a huit millions, une inflation de 12% des produits de consommation courante alors que celle-ci est de 29%, et le reste à l’avenant… Concernant le chômage, la plupart des économistes sont pessimistes pour l’avenir et expliquent cette baisse par la spectaculaire accélération des départs en retraite. D’autres pointent encore la généralisation des emplois très précaires, à temps partiel le plus souvent, des emplois payés en-dessous du SMIC. Enfin des catégories entières de demandeurs d’emplois sont rayées des statistiques. L’analyse réalisée en novembre dernier par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC) relevait que ni les chômeurs des DOM (220.000 personnes), ni ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel (871.000), ni les dispensés de recherche d'emploi (412.000), ni les demandeurs d'emploi de catégorie 1 en activité réduite (452.000), ni les chômeurs pas immédiatement disponibles parce qu'en formation, en maladie ou en emploi (321.000) » ne sont comptabilisés. Bref « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépasserait « maintenant les 50 % ». « Ce qui serait selon le collectif en question « le fruit d'une politique délibérée menée par les gouvernements successifs, via l'ANPE » (FDA Quotidien du 13/11/2007). « L'Insee a dû finir par admettre que les chiffres de l'ANPE ne sont plus utilisables pour évaluer le chômage. Mais il essaye quand même de maintenir la fiction d'un taux de chômage à 8 % » relevait ce collectif.

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