12.5.08

Elections en Serbie : Les patriotes confirment leur prédominance dans le paysage politique

C’est vers une nouvelle période d’instabilité que la Serbie , tel le radeau de la Méduse , dérive une fois de plus. Arrivés en tête du scrutin avec quelque 38 % des voix, les « pro-européens » derrière Boris Tadic (comprendre les mondialistes antinationaux du DS, du G-17 Plus et du SPO de Vuk Draskovic) vont devoir faire face aux 29 % des patriotes du SRS auxquels il faut ajouter les 11 % des partisans du Premier ministre sortant Vojislav Kostunica. Une fois de plus, aucune majorité nette ne se détache de la représentation nationale à la Skupsina (Assemblée nationale serbe), ce qui augure de difficiles moments à venir, à l’heure où le pays connaît une très grave crise identitaire, économique, financière, diplomatique et politique, du fait de l’instabilité créée non seulement par l’« indépendance » autoproclamée du Kosovo, mais les années d’incurie depuis l’éviction de Slobodan Milosevic fin 2000. Et le discours très menaçant du président Tadic, hier soir, à l’encontre de ceux qui n’avaient pas voté pour sa coalition euro-mondialiste, n’est pas pour rassurer.

Projection de la future Skupsinaen bleu : les élus du SRS et du DSS de Kostunica –en rouge foncé : les élus SPS (socialistes) –en vert : les « minorités » (magyarophones alliés aux islamistes) -en rouge sang : les ultralibéraux européistes du LDPen jaune : les élus du DS et de ses alliésultralibéraux, mondialistes et cosmopolites

Une nette majorité de patriotes !

« Le Kosovo est le cœur de la Serbie et être serbe signifie dire que le Kosovo appartient à la Serbie et à la nation serbe. Cela a toujours été comme ça et doit rester ainsi ». Telle était en substance le message maintes et maintes fois répété durant cette courte campagne électorale par le candidat des patriotes serbes, Tomislav Nikolic, numéro 2 du Parti radical de Serbie, dont le président, Vojislav Seselj, est prisonnier politique à La Haye. « Aucun pays au monde n’a été traité comme la Serbie l’a été, en lui demandant d’abandonner une partie de son territoire soi-disant pour son propre bien », a surenchéri Vojislav Kostunica, Premier ministre libéralo-droitiste et candidat du Parti démocratique de Serbie, le DSS. Un Kostunica qui semble avoir fait du chemin depuis octobre 2000, où il avait été sorti de son placard universitaire de la faculté de droit de Belgrade pour devenir la figure de prou des comploteurs anti-serbes de la DOS , opposition « démocratique » de Serbie, organisée, financée, conseillée, manipulée par des officines occidentales, et parfois non des moindres puisque figurait en bonne place dans ce coup d’Etat contre Slobodan Milosevic, celle de Langley en Virginie (USA), la tristement célèbre CIA.

Dire que les Serbes, aujourd’hui, sont dégoûtés de la clique politicienne qui a pris le pouvoir fin 2000 à Belgrade, est d’une banalité sans égale. Les gouvernements issus de la DOS qui se sont succédés jusqu’ici ont été d’une incompétence affligeante, que cela soit au niveau économique et social, que politique, culturel, éducatif, aussi bien qu’à l’international, sur la préservation des libertés, sur la défense nationale, sur les réformes pour « entrer » dans l’Union européenne et, comble de l’incapacité, pour préserver l’intégrité territoriale du pays. Et lorsque l’on parle d’incompétence, on met bien évidemment de côté des trahisons quotidiennes, les magouilles mafieuses, les coups tordus et les petites lâchetés des uns et des autres.

En tout état de cause, le camp des mondialistes coalisés n'a apparemment pas réussi à entamer significativement le soutien aux patriotes et nationalistes, qui frôle toujours les 50 % des suffrages de l'électorat - 6,7 millions de personnes - répartis sur trois partis. « Cette élection a montré que pour une majorité de Serbes, l'objectif principal est une Serbie souveraine dans ses frontières reconnues au plan international, et que l'adhésion à l'Union européenne n'arrive qu'en deuxième position », a souligné Tomislav Nikolic, hier soir à l’annonce des derniers résultats.

L’échec des « minorités » ghettoïsées

Avec environ 7 % des suffrages exprimés, les « minorités » ethno-religieuses, tant choyées par les mondialistes de la coalition de Tadic, accusent un échec cuisant. Elles seront d’un maigre secours pour former un éventuel gouvernement « pro-européen », tant par leurs effectifs que leurs propositions essentiellement orientées vers le communautarisme le plus ghettoïsé.

La Coalition des Albanais de la Vallée de Presevo, qui avait réussi non sans difficultés à faire élire un député lors des dernières élections parlementaires et des dernières législatives en janvier 2007, avait éclaté avant même le début de la campagne, à cause de désaccords financiers entre les deux principaux partenaires de la Coalition - le Parti pour l’action démocratique (PVD) de Riza Halimi et l’Union démocratique de la Vallée (BDL) de Skender Destani. Organisations pourtant toutes deux étroitement liées à l’UCPBM, l’UCK de la Vallée de Presevo, mouvement terroriste islamo-mafieux, auteur de dizaines de meurtres, attentats et enlèvements depuis 2000. Toutes acquises au projet de Grande Albanie ethniquement et religieusement purifiée, ce sont ces mêmes forces qui avaient organisé le « référendum » illégal de 1992 réclamant une « autonomie territoriale et politique » pour le Sud de la Serbie , et « le droit de s’unir au Kosovo », puis à l’Albanie.

Ce dimanche, bien que la coalition portait le même nom qu’en 2007, elle regroupait seulement le PVD, le Mouvement du progrès démocratique (LPD) de Jonuz Musliu, l’Union démocratique albanaise (UDSh) de Bujanovac et le Groupe des Citoyens – Rahmi Zylfiu de Presevo. Rien que des groupuscules stipendiés par les instances européennes de Bruxelles, diverses ONG internationales intimement assujetties au Département d’Etat américain, voire au Pentagone, et quelques réseaux islamistes de soutien aux « frères » des Balkans, comme l’Islamic Relief Foundation.

Preuve de leur peu d’importance dans le paysage politique serbe, c’est seulement au dernier moment que la Coalition des Albanais a réussi à présenter les 10 000 signatures nécessaires pour enregistrer une liste pour les élections parlementaires. Cela n’a été possible que grâce à l’aide des Bosniaques islamistes du Sandjak, des Hongrois de Voïvodine et de certaines ONG mondialistes basées à Belgrade qui ont récolté les paraphes nécessaires. Au final, seuls les islamistes du docteur en théologie Sulejman Ugljanin pour un « Sandjak européen » (moins de 1 %) et la Coalition hongroise (moins de 2 %) auront quelques élus à l’Assemblée.

Mais, une fois de plus, preuve est faite que, malgré leurs dénégations, les représentants officiels des « minorités » magyarophones font délibérément le jeu des extrémistes musulmans contre les intérêts de la nation et du peuple serbes et, au-delà, contre la paix civile, non seulement en Serbie, mais dans l’ensemble de l’Europe du Sud-Est.

« Pour la Coalition hongroise, une alliance idéale post-électorale ne serait envisageable qu’avec les partis d’orientation proeuropéenne, notamment le Parti Démocratique (DS), le Parti libéral démocrate (LDP) et les autres forces qui s’engagent pour l’entrée de la Serbie dans l’Union européenne », avait déclaré à Danas, le 7 mai dernier, Istvan Pasztor, tête de liste de la Coalition hongroise et président de l’Alliance des Hongrois de Voïvodine (SVM), donnant délibérément un ton antinational à son projet politique. En somme, il entend s’allier avec deux des partis les plus corrompus idéologiquement et politiquement, euro-atlantistes et totalement ouverts aux thèses mondialistes les plus insanes. C’est donc résolument vers une voie euro-régionaliste, séparatiste, voire de ghettoïsation que Pasztor cherche à mener ses rares électeurs, par bêtise politicienne, sans doute aussi par vénalité et, surtout, par cupidité et égoïsme, comme tous les séparatistes euro-régionalistes.

Une nouvelle fois, la Serbie risque bien d’être dirigée par des politiciens qui ne cherchent qu’à mettre en avant leurs petits intérêts particuliers par des «calculs de boutiquiers», comme l’ont souligné durant la campagne les souverainistes. La Serbie ne peut pas s’allier à une « Europe » dont les membres ont reconnu contre son avis l’ « indépendance » autoproclamée par les pan-albanais du Kosovo. Pour le Vojislav Kostunica, l’envoi d’une « mission européenne », l’Eulex, pour superviser cette « indépendance » (comprendre : superviser l’épuration ethnique) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et l’a conduit à rompre son alliance avec Boris Tadic.

Mais que de temps perdu, puisqu’il aurait aussi bien pu s’entendre, il y a quelques mois seulement, avec les patriotes du SRS. Kostunica reste donc désormais la clef de la situation politique à venir en Serbie. Deux choses l’une : Où il a le courage de rejoindre une coalition composée du SRS et du SPS, où il préfère, une nouvelle fois, faire le jeu des mondialistes européïstes, destructeurs de la nation serbe.

R. M.

Source : http://uniondespatriotes.hautetfort.com/

Aucun commentaire: